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Sujet: Les liens du Destin - Partie 1 [<3] Ven 17 Mai - 22:40
Bruce devrait étre reconnaissant vis-à-vis du S.H.I.E.L.D. car, sans cet organisme, le masque du Batman serait peut-être resté à jamais enfoui dans les décombres de l’oubli. Une page s’était douloureusement tournée. Le chevalier noir avait finalement trouvé l’honneur d’un statut héroïque pour une ville envers laquelle il avait tout sacrifié : sa personne, sa renommée, sa fortune et sa vie privée ainsi qu’affective. Bruce avait offert tout ce qui était en son pouvoir pour que Gotham ne périsse pas, ne sombre pas dans les flammes du chaos. Rien ne demeurait plus nécessaire que son idéal et la dévotion envers ce dernier. Ce message, ce symbol qu’il devint en dépassant de loin son simple statut d’héritier milliardaire. Son exemple emmena en son sein les pires heures que pu connaître Gotham. Mais dans la mort épique du chevalier noir, seul ne demeurait aujourd’hui que son exemple et son sacrifice. Oui, de la condamnation éternelle qui l’attendait et à laquelle avait voulu la conduire la Ligue des Ombres, elle finit toutefois par être sauvée par son plus grand valeureux protecteur silencieux. Oui, Wayne pouvait aujourd’hui se consacrer réellement à sa vie personnelle et à ne plus se perdre dans une lutte perpétuelle. Pourtant, la bête le rongeait de l’intérieur. Il croyait vouloir mener un quotidien loin des affrontements, des combats, des douleurs et des blessures. Autrement dit, il n’aspirait qu’à une vie à la fois ordinaire et heureuse. Tout cela aurait pu être de mise si le milliardaire parvenait enfin à se débarrasser de l’obscurité en son sein. Jamais il n’y arriva, jamais il n’y réussit. La vérité, c’est que Batman était en lui, Batman vivait à travers lui et, tel un symbiote affamé, le guerrier ténébreux avait soif de justice et de jugement. Cette aspiration à se lever, à se dresser contre toute forme de terreur et de criminalité pour la réduire à l’état de néant. Oui, Gotham, la ville de toutes ses souffrances était actuellement assainie… Mais il restait d’autres villes, d’autres pays et d’autres continents voguant sur les sentiers d’une chute inévitable et d’un dangereux néant corruptible et assassin. Il était alors impensable pour ce protecteur ténébreux de finalement couler des jours heureux tout en laissant la peste du crime se répandre sans agir. Il se tassait tant dans sa nouvelle existence que dans sa relation avec Selina, ne parvenant pas à vivre pour le présent, n’en restant que plus ancré dans son passé, dans ses souvenirs et certains de ses cauchemars. Oui, Bruce Wayne était un cas en or pour chaque psychanalyste de ce monde. Et, surtout, il restait un témoin absent et muet de ce que ce monde avait lui offrir. Mais le S.H.I.E.L.D. cessa cette longue somnolence. Le S.H.I.E.L.D. vint à lui, surgit de sa tanière secrète et le bouscula pour offrir à notre milliardaire ce que ce dernier désirait depuis si longtemps : retrouver le masque, retrouver les sentiers de la guerre. La paix avait étouffé l’ancien héros jusqu’à un point qui semblait sans retour. Sans le prénommé Nick Fury, sans sa décision de réunir les plus grandes icônes et les plus courageux combattants, Wayne serait resté ‘mort’. Mais il n’était plus question de mort désormais, l’heure était venue à la résurrection. Bruce pouvait désormais revivre et laisser à nouveau voir le jour à la partie de son être la plus dangereuse et la plus redoutable qui soit !
Certes, notre philanthrope n’oubliait nullement la reconnaissance qu’il devait face à cette nouvelle organisation. Néanmoins, il ne s’y rendait jamais par plaisir ou par gaieté de cœur. Toute la problématique résidait dans le fait que notre cher ami avait accepté de reprendre du service mais, en aucun cas, de le faire en entrant dans une quelconque équipe d’intervention spéciale. Bruce ne recherchait ni le contact, ni une quelconque guilde de justiciers pour faire vibrer son poing vengeur. Son unique souhait était de travailler seul, ou uniquement, aux deux personnes exclusives prises sous son aile. Pour le reste, il n’était pas un homme d’équipe, il n’était pas un partenaire idéal. Le Batman était bien trop solitaire et bien trop individualiste pour cela. De plus, sa sévérité n’était pas des plus propices pour l’amener à s’entourer d’autres individus au caractère bien trempé. Même dans sa compassion, la dureté de ce personnage demeurait. Ainsi pouvait-il parfois être difficile à réellement apprécier. Paradoxalement, notre chevalier de la nuit saurait parfaitement s’allier si la situation l’exigeait. Rien ne demeure trop difficile ou impossible pour notre vengeur nocturne. Toutefois, il faut bien admettre que certaines situations exigent de l’aide supplémentaire, un renfort pratique et solide. Une guerre ne se gagne jamais totalement seul après tout. La démarche assurée, les traits durs et le visage fermé, c’est vêtu d’un de ses sempiternels costumes de haute couture que Bruce avançait à travers les couloirs du S.H.I.E.L.D. Le PDG de Wayne Enterprises était censé participer à la clôture d’un contrat aujourd’hui. Enfin, nous avons bien dit censé. A peine venait-il d’arriver devant l’ascenseur de service devant le mener au bureau du conseil d’administration que la petite silhouette blonde de Jaimie Coulson l’alpagua et l’entraina au sein du quartier général. Face à la demoiselle, Bruce n’avait nullement témoigné de sa désapprobation face à la situation. Mademoiselle Coulson était certainement l’une des seules membres du personnel de l’organisation vis-à-vis de laquelle Bruce n’avait aucune méfiance ou aucun jugement. Toutefois, il aurait bien aimé que sa cadette soit moins avare en information quant aux raisons l’appelant au sein du Triskelion. Une visite dans le bureau du proviseur en quelque sorte. L’explication à la venue du milliardaire n’était autre qu’une entrevue plus ou moins désagréable avec le grand patron en personne. Effectivement, Fury avait observé l’individualisme de la chauve-souris de New-York et cela ne semblait nullement entré dans les attentes qu’il avait au niveau des Vengeurs. Bruce laissa le dirigeant s’adresser à lui en se contentant de lui offrir un regard moyennement attentif et d’hocher de la tête de temps à autres. Une certaine tension était palpable, pour ne pas parler d’un poil d’animosité. Le milliardaire ignorait bien évidemment les véritables pensées de ce ‘chef’ à son égard. Mais, en ce qui le concernait, l’héritier de Thomas Wayne ne pouvait accorder sa confiance et toute sa considération à un homme qui n’avait que pour d’autres buts que d’espionner la vie entière de tous ces concitoyens et de la connaître parfois mieux qu’eux-mêmes. Sans compter le choix visiblement hasardeux des interventions du S.H.I.E.L.D. Ce S.H.I.E.L.D. qui, dans les pires heures de Gotham, ne décida nullement d’intervenir et s’apprêtait à laisser toute une nation se détruire sur elle-même sans bouger le petit doigt. Oui, comment Bruce aurait pu estimer un homme comme ça ? Cela lui était tout bonnement impossible !
Parcourant les couloirs, Bruce pouvait désormais retourner sur la terre ferme et vaquer à ses diverses occupations. Ceci dit, quitte à avoir sa journée bousillée, autant profiter des installations du S.H.I.E.L.D. pour avancer dans certaines de ses enquêtes. Le retour du Joker, l’absence étrange de ses traces. Lui qui avait parfois tant de mal à le trouver, il espérait peut-être que les supers serveurs du S.H.I.E.L.D. parviendrait à lui offrir une nouvelle piste, un nouvel indice afin de le dénicher et de contrecarrer ses nouveaux plans chaotiques. Certes, la tâche du Batman ne pouvait s’arrêter à un seul et unique criminel. Cependant, le Joker en restait sa priorité première. Il était l’esprit le plus dérangé que cette terre n’avait jamais porté. Et il demeurait certainement la seule et unique personne envers laquelle Batman serait prêt à envisager la mort un jour prochain. Arrivé à hauteur d’un ascenseur, Bruce se positionna face à la cabine tout en appuyant sur le bouton d’appel. Le regard rivé vers les hauteurs, il attendait patiemment, sans se soucier de rien, sans se soucier de ce qui se déroulait ou de ce qu’il y avait autour de lui. Puis, cette voix résonna à ses oreilles. Une voix féminine à la tonalité des plus familières. Une voix qu’il avait appris à connaître, à reconnaître et qui hantait encore et toujours ses souvenirs à l’heure actuelle. Son visage se dirigea en direction de cette voix proprement dite à l’instant même où les portes de l’ascenseur s’ouvrirent face à lui. Il s’en détourna. Il s’en détourna alors que son visage blêmit pendant que ses yeux se figèrent. Il n’en croyait pas ce qu’il voyait. Après toutes ces années, pouvait-elle se tenir réellement là ? A quelques mètres à peine de lui ? Six ans, six ans depuis la dernière fois, depuis leur dernier instant. Perdu dans la confusion, la surprise et une rancœur plus que justifiée, Bruce demeura telle une statue sans agir et sans ouvrir la bouche. Qu’attendait-il ?
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Sujet: Re: Les liens du Destin - Partie 1 [<3] Sam 18 Mai - 0:53
- Je suis très heureux d’être l’agent en charge de vous faire visiter les locaux du QG du SHIELD, Mademoi….Wonder Wo…Princesse Diana.
- Ne vous formalisez pas avec tout cela. Diana m’ira très bien. Vos installations sont vraiment fabuleuses. Nick Fury m’avait détaillée certaines informations lors de notre première rencontre mais là, je dois dire que c’est extraordinaire.
- Oui, nous sommes très fiers de nos installations, et moi, je suis ravi, je dois vous avouer, de vous avoir parmi nous. Votre renommée n’est plus à faire aux quatre coins de notre monde. Je suis l’un de vos plus fervents admirateurs, Mademoi… Princesse Diana.
- C’est très gentil à vous, Agent Horsner.
- Je ne dis que la plus stricte des vérités. Monsieur Fury voulait savoir si votre aménagement s’était bien passé ainsi que vos débuts à votre nouveau poste d’infirmière, à l’hôpital ?
- L’appartement est tel que je l’avais imaginé. Au tout dernier étage d’une grande tour et très spacieux. J’ai encore quelques cartons à finir mais la plus grande partie de mes affaires est installée. Quant à mon poste, à l’hôpital, je n’ai commencé que la semaine dernière et je m’y plais beaucoup. Vous pourrez remercier de ma part, Monsieur Fury pour toute son aide. Sans lui, j’aurai eu du mal à venir aussi vite à New York.
- Il aurait voulu vous recevoir, Princesse Diana mais il avait un rendez-vous qu’il ne pouvait manquer avec l’un de nos Héros.
- Je comprends, agent Horsner. Ne vous inquiétez pas pour cela. Et de plus, j’ai déjà pu discuter avec Nick Fury plusieurs fois avant ma venue.
Le Triskelion. Nick Fury m’avait montrée des photos et des plans du QG lors de nos premières rencontres à Denvers, là où je vivais depuis plus d’un an. Il m’avait trouvée, un soir et s’était présentée à moi sans aucun détour. J’avais déjà entendu parler de cette organisation depuis l’attaque des Chitauris à New York et le courage de cette équipe que tout le monde appelait désormais : les Avengers. Comment passer à côté d’un tel danger qui avait été relaté dans tous les pays ? Impossible. Mais de voir toutes cette technologies de mes propres yeux, c’était encore plus impressionnant. Je comprenais pourquoi le S.H.I.E.L.D. avait une telle renommée. Certains adulaient cette base volante. D’autres la haïssaient. Elle imposait sa puissance dans les cieux mais aussi sur terre. Arme redoutable pour protéger les innocents et qui ne devrait jamais tomber entre de mauvaises mains.
Aujourd’hui, l’agent Horsner s’était présenté à ma porte comme promis pour m’amener visiter le Triskelion. C’était la toute première fois que je posais les pieds sur la base, très attentive aux explications de mon guide personnel qui prenait plaisir à me montrer toutes les richesses du SHIELD. Effectivement, il pouvait en être fier. Je le suivis dans les dédales des longs couloirs et des différents étages sous mon apparence civile. Exit le costume de Wonder Woman. Je n’étais pas en mission pour le moment. Vêtue d’un pantalon noir, rehaussé d’un chemisier rouge à fines bretelles, mon badge clipsé à ma ceinture, des escarpins sombres, mes longs cheveux d’ébènes ondulant au grès de mes mouvements, j’étais une « visiteuse » qui se familiarisait avec cette organisation puissante. La visite dura un petit moment. Il prenait son temps, découvrant un homme très poli et qui avait la conversation dès plus plaisante. Il me faisait découvrir les pièces les plus intéressantes, des laboratoires, aux stockages des armes, en passant par la salle d’entrainement ou encore le pont principal.
Plus d’une demi-heure après, la visite se termina sur ces quelques échanges de ma venue récente à New York. Cette ville me plaisait par toutes ces différences dont elle regorgeait en son sein. Il me faudrait encore un peu de temps pour m’habituer à ma nouvelle vie mais je me sentais déjà très à l’aise et surtout hâte de côtoyer certains Héros que je ne connaissais que de noms. Le bipper de l’agent Horsner résonna dans sa poche alors que l’on bifurquait sur notre droite en direction de la sortie.
- Je suis navré Princesse Diana, on m’appelle pour régler un problème sur le pont principal. Les ascenseurs sont au bout de ce couloir. Je vous remercie pour votre présence, et j’espère vous revoir bientôt à bord du Triskelion.
- Merci à vous et pour votre compagnie.
Intimidé, il prit délicatement ma main pour y déposer un baiser, s’excusant une dernière fois de ne pas pouvoir me raccompagner sur terre. Un dernier sourire, le suivant des yeux avant qu’il ne disparaisse de l’autre côté d’un sas, et je repris mon chemin sans vraiment observer tout ce qui se passait autour de moi jusqu’à ce que mes prunelles bleutées se fixent sur une silhouette qui se tenait debout à quelques mètres de moi près des ascenseurs. Mon cœur manqua de s’arrêter avant de tambouriner furieusement contre ma poitrine et s’emballer totalement. Je n’avais jamais pu oublier les traits de son visage, le contour de ses lèvres, la lueur de ses yeux sombres. Sa prestance était toujours aussi mystérieuse que charismatique. Je m’avançais pas après pas, tentant de savoir si c’était mon imagination qui me jouait un mauvais tour ou pas. Et plus je m’approchais de lui, plus mes souvenirs remontaient à la surface. Je revoyais les oracles m’avertir de la mort de Bruce si je restais auprès de lui. Je revoyais mes larmes qu’il n’avait jamais découvertes alors que je faisais face à ce choix cruel de me séparer de lui, sacrifiant mon amour pour le préserver, je revoyais mes mots que j’avais couchés sur cette lettre si froide, si distante. Après six longues années à le fuir, à creuser un fossé entre lui et moi, à essayer de l’oublier, le destin se jouait de nouveau de moi. De nous. Bruce Wayne se tenait devant moi, silencieux. Je pouvais discerner dans ses yeux la rancune et la douleur qu’il portait en mon encontre. Je ne pouvais lui en vouloir. J’étais la seule fautive de toute cette terrible histoire. Et pourtant, j’avais tant à lui dire, tant à lui expliquer si un jour il me donnait cette chance. La gorge nouée, je gardais tout de même une certaine distance entre lui et moi, devinant le malaise que je faisais naitre. Les années ont passé Bruce mais je n’ai jamais rien oublié.
- Bonjour … Bruce…
Phrase banale, mots tellement idiots mais que pouvais-je lui dire de plus au milieu de tous ces inconnus, de tout ce personnel du Triskelion qui passait et repassait près de nous.
- Batman a repris du service pour le SHIELD ?
Mes émotions se mêlaient, s’accentuaient. J’étais bousculée par sa présence, par les souvenirs qui n’avaient jamais quittés ma mémoire et que j’avais cherché à étouffer. Mais en vain et encore plus maintenant. Ma voix se fit murmure, tremblante.
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Sujet: Re: Les liens du Destin - Partie 1 [<3] Sam 18 Mai - 2:10
Il y a un peu plus de six années d’ici, Bruce Wayne vous aurait certainement rit au nez si vous prétendiez qu’il connaîtrait une personne capable de lui laisser une trace, une marque, un sentiment beaucoup plus fort que ce qu’avait à jamais graver Rachel en lui. La question ne se posait même pas à ses yeux, tant la douleur et le souvenir qu’il en gardait était une affection sans pareille mêlée à une culpabilité immense et insondable. La femme qui avait accepté de lui dire oui, de l’attendre, de demeurer patiente jusqu’à la fin de son combat pour se donner ensuite totalement et entièrement à lui. La femme morte, tuée par le sadisme de ce clown qu’il n’avait pas été capable de mettre hors d’état de nuire. Bruce vivait de cette culpabilité de ne pas avoir agi à temps, de ne pas avoir déceler la manigance du Joker, de ne tout simplement pas avoir su faire l’impossible pour que la vie de son amie et son aimée soit préservée. Perdre Rachel symbolisait la perte de l’idéal d’une vie normale auprès d’une moitié répondant présent à votre appel. La perte de l’idéal, la réclusion dans son domaine, le renfermement sur soi-même au point de n’en devenir qu’une ombre demeurant immobile face à un monde continuant de tourner. Puis, en un claquement de doigt, tout bascula par le biais d’un regard, d’un seul et unique regard. Lorsque Bruce découvrit Diana pour la toute première fois, il n’était nullement question d’attirance passionnelle, d’intensité émotionnelle ou même de coup de foudre. C’était autre chose de bien plus fort, de bien plus puissant : l’évidence. Cette évidence alors qu’il découvrait à peine ce somptueux visage décoré de sa chevelure sombre accompagné de ses yeux clairs perçants et profonds. Le milliardaire ne saurait jamais expliquer avec exactitude le torrent émotionnel qui le gagna en ces quelques secondes. Mais ce qui était certain, c’est que tout un monde, tout un univers s’écroulait alors qu’un autre commençait déjà à se construire. Bien qu’il chassa cette idée, cette pensée, cette certitude des plus déstabilisante dans un premier temps, une part de lui savait toutefois que la seule et unique option les concernant ne serait autre que celle du couple. Ce n’était plus la réflexion et le questionnement qui se manifestait ; seulement la magie d’une rencontre comme l’on en décrit souvent dans les livres et autres fictions romancées. Bruce venait de rencontrer l’inattendu, l’impossible et déjà alors s’avançait-il dans ce nouvel inconnu de tout son cœur, de tout son être, de toute son âme. Il fallut certes du temps pour que cette évidence prenne corps, prenne vie. Il y eut de nombreux échanges et de nombreux rapprochements avant que ne vienne l’heure de la saveur magistrale du premier baiser, de l’enivrement somptueux de la première étreinte et de la magnificence de la toute première extase partagée. Réunis par le commun de leurs luttes, de leurs valeurs, de leurs volontés de combattre afin de préserver ce monde autant que faire se peut. Réunis dans leurs ressemblances et reliés plus encore de par leur différence. La clarté d’âme de Diana s’était conjuguée à l’obscurité ténébreuse de Bruce pour former un seul et unique tout indissociable. Une relation fusionnelle, certes, définie par cet étrange besoin vital d’être ensemble quoiqu’il arrive. Le rêve de toute personne croyant en l’amour ou se voyant toucher par ce sentiment si puissant. Le songe de nombreux mois heureux. L’histoire de leur réalité et de l’impossible en même temps. Conjugaison parfaite pour des sentiments tout aussi purs.
Être présentement face à la princesse amazone lui rappela bien évidemment la merveille qu’avait représentée leur histoire. Cependant, ce n’est nullement par les sentiments légers du plaisir et de la nostalgie que se voyait bercer Bruce. Non. Ce qui l’animait était une lueur bien plus sombre, bien plus ténébreuse, renforçant alors paradoxalement l’intensité charismatique de son regard obscur. Diana n’était plus la source de ces sentiments les plus chaleureux ou les plus adorables. C’était même totalement l’inverse : rage, colère, douleur, tristesse, chagrin et haine. Un cocktail néfaste et inévitable lorsqu’il repensait à ce triste matin de solitude. Lettre laconique laissée sur le coin de l’oreiller, absence d’explication et aucune attente explicative pouvant entrainer avec elle un tant soit peu de compréhension ou même d’apaisement. Quelle que soit la culpabilité qu’elle pouvait éprouver à l’égard de son ancien amant, Bruce avait trop souffert de cette séparation pour en accorder toute sa clémence d’un simple hochement de tête. L’un et l’autre étaient faits du même bois. Il n’en demeurait alors que deux possibilités pouvant donner une réponse à cet abandon si lourd et si soudain. La première, et la plus honteuse, n’était que le désintérêt qu’avait toujours eu Diana pour Bruce et le mystère du pourquoi elle avait joué à ce jeu de rapprochement, et dans quel but ? Telle était d’ailleurs l’option qu’il mettait en avant lorsque ces souvenirs en devenaient pénibles et hargneux. A l’opposé, et le deuxième cas de figure pouvant être pris en compte, c’est qu’elle avait fui pour lui éviter un danger, lui éviter une épreuve ou une souffrance quelconque. Telle était le choix qu’il faisait, la réalité qu’il préférait voir lorsque l’absence de l’amazone se faisait tristement douloureuse et insoutenable. Pourtant, si l’on veut se montrer relativement cynique, quelle que soit la raison de la fuite, dans les deux cas Diana s’était jouée de lui. Voilà pourquoi tut-il cette relation vécue et les sentiments qui s’en étaient partagés. Voilà pourquoi Bruce préféra replonger dans l’absence de vie précédant cette rencontre. Ainsi retourna-t-il à la seule femme l’ayant choisie et accepter de l’aimer sans mystères et sans tricheries. Certes, cette croyance avait beau se reposer sur un mensonge mais, tant l’ignorait-il que cela était une toute autre histoire n’ayant pas son importance ici-même. Il demeura fixe, son cœur ratant un battement. Son pouls s’accéléra violemment avant de se rompre subitement et enchainer de la sorte sur cette mélodie des plus saccadées. De sa bouche, aucun son ne sortit. Il en était incapable et, surtout, ne savait nullement comment aborder cette apparition si soudaine et tellement inattendue. Diana, après tant d’années… Oui, le pourquoi résonna dans sa tête, comme le pourquoi de bien d’autres vérités qu’il aspirait découvrir. C’était un tumulte qui se jouait dans son esprit et dans son corps. Le tumulte nauséeux et désagréable qui vous entrainer vers l’attitude et le comportement le plus froid, le plus glacial pouvant exister.
« Diana. »
La salua-t-il très laconiquement sans l’once d’un sourire ou d’une quelconque manifestation de plaisir ou de satisfaction. Le colosse aux pieds d’argiles n’affichait que l’inexpressivité de la pierre froide, abrupte et tranchante. Inutile de dire qu’elle se mettait le doigt dans l’œil si elle espérait une franche poignée de mains comme si rien ne s’était passé entre eux.
« A temps partiel semblerait-il. Mais j’ignorais que Fury s’était finalement décidé à faire appel à l’héritière de Themyscira. »
Jamais il ne s’était exprimé envers elle avec une telle distance et une telle froideur. Toutefois, la nature de ses propos impliquait sa prise de renseignements implicite. Dès son arrivée au S.H.I.E.L.D., Bruce avait effectivement mené plusieurs recherches afin de savoir si Diana était toujours vivante et si elle faisait partie des héros élus à l’appel général de cette force armée. Mais ses initiatives furent, jour après jour, sans résultats. Un haussement de sourcils s’effectua. Le milliardaire toisa l’amazone du regard avec une forme de dédain et d’ironie qui s’en voudrait très certainement blessante à l’égard de la principale concernée. Sans oublier, bien évidemment, le ton monocorde et acerbe qui s’échappa alors de sa bouche en guise de réponse.
« Toujours sur pieds, comme tu peux le constater. Mais vu la manière dont tu as décidé de partir, je pense que cela n’a pas vraiment d’importance. »
Il baissa alors lentement le visage tout en venant glisser une main dans la poche de son pantalon. Son regard se détournait d’elle, purement et simplement, juste avant une nouvelle pique bien placée et bien sentie.
« J’espère que tes voyages furent plaisants et que tu as su trouver d’autres intérêts plus importants à tes yeux. Enfin, même si je serais ‘ravi’ de partager le thé en ta compagnie, tu m’excuseras mais j’ai un ascenseur à prendre. »
Conclut-il en tournant les talons pour retourner à cette satanée cage d’ascenseur. Cette saloperie aurait pu arriver plus vite et éviter ce genre ‘d’imprévu’. A croire que ce n’était vraiment pas une bonne journée calme pour Bruce Wayne cette fois-ci !
Dernière édition par Bruce Wayne le Lun 20 Mai - 16:23, édité 1 fois
DERRIÈRE LE MASQUE JE SUIS Diana Prince
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Sujet: Re: Les liens du Destin - Partie 1 [<3] Sam 18 Mai - 15:48
Au fond de moi, je m’étais mentie. Terriblement. Lorsque j’avais accepté la proposition de Nick Fury, c’était avant tout pour aider le monde, pour y apporter mon soutien et d’être dans les rangs de ces Héros si jamais une nouvelle menace aussi puissante que les Chitauris se déployait ou si un fou s’en prenait à des innocents. C’était effectivement la première raison de ma présence dans cette nouvelle ville. Mais derrière cet argument j’avais dissimulé toute autre chose de bien plus secret, bien plus important et personnel : le revoir. Seule une telle organisation de l’ampleur du SHIELD était capable de faire renaitre le Justicier masqué de ses cendres, et en voyant Bruce face à moi, je ne m’étais pas trompée. Je m’étais tout simplement leurrée pour éviter d’affronter la vérité sur cette envie puissante de le revoir, de pouvoir poser mes yeux sur lui, de m’enivrer de sa personne. Et maintenant je ressentais toute l’étendue de son aversion et de sa rancœur pour moi. A quoi d’autre pouvais-je m’attendre ? La fuite avait été ma seule et unique solution, il y a de cela six années. Si je lui avais parlé, si je lui avais tout expliqué, à cette époque, il ne m’aurait jamais laissée partir et j’aurai mis sa vie en danger. Une idée que je ne pouvais admettre, et mon choix, le plus horrible qu’il puisse être, avait été de sortir de sa vie sans détails. Plus rapide était la séparation, plus courte serait la douleur. Je le pensais au tout début mais plus avec toutes ces années derrière moi, à tenter de l’oublier, de l’effacer de mes souvenirs alors que son écho, sa présence, sa trace demeuraient en moi, perpétuelle. La froideur de mon prénom prononçait par ses lèvres me troubla bien plus que je n’oserai l’avouer. Je ne connaissais pas cette facette de lui. Je ne connaissais pas cette indifférence émanant de l’homme que j‘avais aimé et que j’aimais encore. Je ne connaissais pas l’âpre douleur de le voir si mordant. Mais ce n’était qu’une juste vengeance, un juste comportement. Une vérité que je voulais crier. Une vérité que je désirai étaler pour enfin lui prouver que notre histoire n’était pas un jeu pour moi, que je ne m’étais jamais moqué de lui et de ses sentiments. Qu’il avait compté comme aucun autre homme dans ma vie et qu’il comptait encore. Histoire que je chérissais encore si fort qu’il m’était impossible de tout lui avouer si facilement dans ce couloir. Je n’avais aucune intention de rentrer dans son jeu. Aucune envie de lui tenir tête. Ce n’était pas mon but.
- Fury m’a trouvée, il y a un peu plus d’un mois et il m’a convaincue de rejoindre le groupe. Je suis membre à part entière.
Je me vouais corps et âme aux combats qui me paraissaient justes. L’espoir et la liberté étaient les deux notions maitresses qui animaient mes idéaux et ma présence en ces lieux. J’étais capable de bosser en équipe comme de travailler en solo sur des missions bien précises. Fury m’avait fait confiance. A moi de lui prouver maintenant qu’il ne regretterait pas son choix. Et déjà, Bruce se détournait de moi comme si j’étais un mal qu’il devait à tout prix éviter, comme si j‘étais un poison mortel à ses yeux. Bruce, je t’en prie, par toutes les Déesses, …Laisse-moi une chance de t’expliquer ce qui ronge mon cœur depuis si longtemps, et après tu seras seul juge pour me balayer définitivement de ta vie.
- Détrompe-toi, Bruce … Cela a beaucoup d’importance pour moi. Tu as toujours aussi important. Je …
Tu le sais Bruce que je suis incapable de mentir. Je suis une Amazone. Je suis une Princesse et de par mon éducation, je n’ai jamais menti à quiconque, encore moins à toi. Cela reviendrait à souiller ma nature, ce que je suis. Je ne pouvais pas en dire d’avantage, pas ici. Je jetais un bref regard à tous ces hommes et ces femmes qui passaient près de nous, nous saluant parfois alors que je leur offrais un sourire dès plus poli en guise de réponse. Il n’était pas question de nous exposer de cette manière-là devant des inconnus. Mais je ne devais pas non plus laisser filer cette chance que le destin me donnait de pouvoir enfin lui confesser tout ce que je lui cachais depuis six ans.
- Mes voyages furent nécessaires malgré la douleur. Il y a des choix qui sont essentiels et inévitables si l’on veut protéger ceux que l’on aime. Bruce… Tu ne connais pas toute la vérité, pourquoi je suis partie aussi précipitamment. Tu es loin de t’imaginer le sacrifice que j’ai dû faire.
J’inspirai nerveusement. Quelques soient mes motivations, s’il ne désirait pas m’écouter, je ne pourrai pas l’obliger. Bruce s’éloigna, retournant auprès de la cage d’ascenseur. J’attendrai le prochain. Lui imposer ma présence ne servirait en aucun cas ma Cause.
- Princesse Diana ! Princesse Diana !
La voix familière de l’agent Horsner, celui qui m’avait guidée au fil de la matinée dans les locaux de la base, se fit entendre soudainement, virevoltant vers lui. L’homme vêtu de noir courrait vers moi, haletant. Je repris une contenance plus détachée.
- Ho, Monsieur Wayne, quel plaisir de vous voir parmi nous. Je suis navré de mettre fin à votre conversation mais nous avons besoin de vous deux sur le pont principal, de toute urgence ! Vous êtes les seuls membres présents sur Triskelion. Je suppose que les présentations ne sont plus nécessaires ?
- Elles n’ont jamais été nécessaires, Monsieur Horsner. Je vous suis et si vous pouviez faire un résumé de la situation.
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Sujet: Re: Les liens du Destin - Partie 1 [<3] Lun 20 Mai - 21:42
De quoi sommes-nous capable par amour ? Jusqu’où pourrions-nous aller pour protéger la personne qui nous complète, qui nous lie, que l’on aime et à qui l’on tient par-dessus tout ? La situation présente entre Bruce et Diana pourrait se poser sur cette interrogation si complexe. La situation pouvait paraître ironique, voire presque risible si l’on était l’œil extérieur connaissant toutes les vérités du départ de la princesse que le milliardaire ignorait encore. Le risible de se dire que Bruce aurait très certainement agi de la même manière que Diana s’il avait été à sa place. Et, de ce fait, le risible que le simple dialogue aurait pu éviter de se retrouver dans une impasse aussi douloureuse et malheureuse à la fois. Néanmoins, aux yeux de la chauve-souris, tel est le fardeau que tout individu s’impose une fois qu’il choisit de revêtir le masque afin de servir la Justice et combattre la criminalité. Il n’y a pas deux poids deux mesures, et chaque décision prise doit malheureusement se faire avec autant d’extrémité que peut agir les ennemis que l’on combat. Où l’on conserve la personne aimée contre soi, par exemple, ou bien on l’éloigne sans explication et sans laisser d’espoir qui vous ronge et vous dévore au fil du temps. Oui, si Bruce avait dû lui-même fuir la princesse guerrière en lui offrant une explication et une possibilité qu’elle puisse le retrouver et reprendre leur relation, Wayne n’aurait fait que distiller un espoir s’amenuisant peu à peu et se voyant entrechoqué des dures réalités des circonstances et des désillusions. Telle était la façon dont son cœur et son âme n’avaient eu de cesse de souffrir du passé, de Rachel, d’une fausse promesse et d’un espoir totalement impossible d’oublier un jour le Batman et retrouver une vie normale. Oui, si Bruce avait dû protéger Diana en l’abandonnant, il l’aurait fait sans plus de cérémonie qu’un mot également laconique. A la différence près qu’il n’en n’était jamais venu à vouloir l’abandonner, se permettant de croire en eux et dans la longue pérennité de leurs combats communs et de leur relation. C’est d’ailleurs pour cela que sa déception et sa rancœur n’en n’étaient que plus présentes envers l’Amazone. Si le voyage dans le temps se voulait possible, Bruce aurait tellement souhaité revenir sur la veille du départ de la princesse. Revenir à ces instants pour ne pas dormir de la nuit, veiller sur son sommeil et attendre l’instant crucial de ce réveil où elle disparut. Mais comme la part de lumière ne peut se manifester sans les ténèbres de notre cœur, combien de fois n’avait-il pas souhaité remonter le temps de six années afin que cette rencontre, que tous ces sentiments et que toutes les émotions éprouvées jusqu’alors se retrouvent réduites à néant ! Alors oui, froideur était la maîtresse de cérémonie dans son comportement. Une attitude semblable qu’il n’arborait généralement que sous les traits de la chauve-souris, et avec une voix magistralement plus abyssale et plus rauque. Bruce se voulait incisif et blessant alors que cela ne lui apportait aucun plaisir pour autant. Mais, aveuglément, c’est comme s’il se devait de faire payer cette blessure, cette cicatrice, cette plaie béante à la princesse guerrière.
« Félicitations. »
Répondit-il dans une dérangeante neutralité. Il est évident qu’il n’allait pas bondir au plafond et encore moins la prendre dans ses bras pour célébrer son accession au S.H.I.E.L.D. Toutefois, le milliardaire demeurait objectif tant que possible. Il n’allait pas la dénigrer car il connaissait ses forces, ses compétences et ses talents. En tant que Wonder Woman, Diana était capable de faire des miracles dont il fut déjà témoin et quelle que soit la situation de leur relation, de leur entente, jamais il ne la rabaisserait à ce niveau-là. Mais rien ne l’obligeait à être chaleureux. Son masque impénétrable est sa meilleure arme et sa meilleure défense. Autant sent-il toute l’amertume qu’il pourrait avoir face à son ancienne compagnonne d’armes de devoir partager le terrain avec elle, autant il y avait-il cette joie, ce soulagement implicite de le savoir présente, vivante et proche de lui désormais. Mais dans le cas de l’envoutante et ténébreuse demoiselle Prince, le pourcentage de plaisir était bien en-dessous de celui de l’amertume ! D’ailleurs, en parlant d’amertume… Bruce commence à se détourner alors que la voix de son ancienne partenaire revient à ses oreilles. L’importance qu’il a toujours eu pour elle ? Cette simple déclaration le fait s’arrêter dans sa démarche. Une main toujours dans son pantalon, l’autre bras demeurant fixe le long de son corps, la tête du milliardaire justicier se tourne légèrement à peine sur le côté, lui lançant un regard en coin à peine perceptible. L’intention est sombre, mauvaise. Il n’a pas besoin d’entendre cela, et elle a encore moins besoin d’essayer de se racheter une conduite. Qu’essayait-elle de faire ? De minimiser les circonstances de son départ d’antan ? C’était déjà trop tard ! Tenter une approche rédemptrice pour calmer l’intensité du trouble et de la colère ? Elle avait tout faux sur toute la ligne en commençant de la sorte. Et si cela peut avoir une signification aux yeux de la principale concernée, Bruce retourne de nouveau sa tête pour reposer son regard dans sa position initiale et reprendre sa route vers l’ascenseur. L’entêté Wayne n’était peut-être pas encore prêt… ?
« Tu as jugé utile de ne pas m’en parler. Désolé si je ne pleure pas ta décision dans ce cas. »
Rétorqua-t-il en attendant patiemment son ascenseur. Et là, une forme de soulagement arrive. Contrecarrant la tension soudainement survenue, l’agent Horsner débarque comme un cheveu sur la soupe mais tout en arrachant une satisfaction implicite à Bruce. Au moins ne devrait-il pas subir une réponse émotionnellement dérangeante de la part de Diana ou, tout du moins, pas maintenant, pas tout de suite. Mais ce n’était qu’un ‘problème’ partiellement résolu puisque sa présence fut appelée en renfort au même titre que celle de l’Amazone. Soit ! Professionnel en ce genre de situation, Bruce se détacha de tout lien affectif présent. Être en compagnie de Diana, dés que l’agent les appela à l’aide, ne semblait pas avoir plus d’importance à ses yeux que de se retrouver en compagnie d’un autre super-héros ou justicier, enfin, si l’on ne s’en rattache qu’aux apparences pures et dures, une fois de plus. Car l’amazone ne pourra jamais laisser le cœur du Batman de marbre, bien qu’il s’en maudisse tout autant lui-même pour cela.
-Oui, bien sûr. En fait, nous avons remarqué un mouvement de foule étrange depuis près d’une demi-heure du côté d’Inwood Hill Park, dans le secteur de Manhattan.
A l’entente de ce lieu, Bruce tiqua. Son faciès exprimait l’intérêt de ce lieu venant d’être évoqué. Un faciès que Diana connaissait suffisamment bien pour savoir que le justicier avait une certaine connaissance de l’endroit ou, tout du moins, s’en intéressait de près depuis un temps indéterminé. Bruce laissa toutefois l’agent continué son exposé pendant qu’ils se rendirent ensemble vers la salle de contrôle du Triskélion.
-Etant donné que ce secteur est avant tout une zone touristique, nos services ne se sont pas alarmés. Néanmoins, il n’y a pas moins de trois minutes, une forme de créature a surgit d’une des grottes en semant le chaos et la panique sur son passage.
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Sujet: Re: Les liens du Destin - Partie 1 [<3] Mer 22 Mai - 23:21
Citation :
"L'amour sans éternité s'appelle angoisse. L’éternité sans amour s'appelle enfer."
A quoi bon essayer de te convaincre que je ne désirai pas cette séparation. A quoi bon te faire ouvrir les yeux sur mon malaise, sur mon sacrifice qui a été le mien. A quoi tenter de te prouver que mes sentiments étaient vrais, que je ne me suis jamais joué de toi, ni hier, ni aujourd’hui. Une vie sans amour, ce n’est pas vivre. Nous ne faisons qu’exister et survivre dans ce monde, telles des âmes errantes. Je me suis éloignée de toi pour te protéger. J’avais cru que je pourrai ainsi continuer ma vie en sauvant le monde, à mettant de côté, en étouffant le plus puissant des sentiments qui vibrait tout au fond de mon Etre. Je savais qu’en venant ici, je te retrouverai. Je ne sais pas pourquoi mais pour moi c’était une évidence qui me sautait aux yeux dès que Fury m’avait contactée. Tu fais partie de ces Héros, de ces hommes qui sont prêts à tous les sacrifices pour de meilleurs lendemains. Est-ce que j’ai mis assez d’années entre nous deux pour briser cette malédiction ? Pour briser la vision des oracles ? Je prends le risque, pas celui de mettre ta vie en danger, mais de braver les Dieux. Mes Dieux et tous les pouvoirs que ces divinités ont en leur possession. Je m’opposerai à l’Olympe, à Hadès tout comme je vaincrai le Tartare si l’on devait m’enfermer sur ces terres hostiles mais rien ne me fera plus partir. Disparaitre a été la plus grosse erreur de ma vie car mes souvenirs ont toujours été là pour me rappeler la force de mon amour pour toi.
Renouer la discussion avec toi ne serait pas facile et j’en avais la confirmation par ce bref échange. Ta rancœur envers moi me prouvait à quel point ta blessure était encore bien présente, bien ancrée. La haine et l’amour sont si semblables, si puissante. La limite entre les deux si infime que l’on peut basculer aisément d’un côté ou de l’autre suivant la tempête qui les provoque. Mon cœur se serra et s’assombrit à te voir si distant, si hargneux. Non, je ne m’imaginais pas que tu allais me prendre dans tes bras pour nos retrouvailles, le sourire aux lèvres, que tu effacerais tout cela d’un simple geste de la main. Je savais que cette situation serait compliquée. Tes mots étaient des lames savamment aiguisées et qui le transperçaient de part en part. J’avais affronté des ennemis coriaces, j’avais subi des coups terribles mais les tiens étaient les seuls à pouvoir anéantir l’Amazone que j’étais. Quoi que tu puisses me dire et m’infliger, je ne te détesterai jamais. Que tu le veuilles ou non.
Il s’éloigna de nouveau de moi, retrouvant sa position stoïque devant cette cage d’ascenseur qui semblait s’apparenter à son salut. Je restais silencieuse pas par manque de répliques mais parce que justement je n’avais aucune intention de m’étaler dans ce couloir de la base du SHIELD avec tous ces yeux curieux, posés sur nous. J’inspirai tout doucement pour tenter d’apaiser ma peine et cette boule au fond de ma gorge qui me faisait de plus en plus mal. J’allais reculer, me détourner quand la voix de l’agent Horsner se fit entendre. Quelque chose n’allait pas. Les traits de son visage tirés, son souffle haletant et la précipitation dans ses mots, ne pouvaient que dévoiler un danger tout proche. Cette tension entre nous ne pouvait prendre le pas sur l’engagement de notre combat. Il nous expliqua en quelles lignes que l’endroit touché était tout proche d’Inwood Hill Park. Je ne connaissais pas tous les recoins de New York pour le moment mais à voir l’expression de Bruce cela n’était pas bon signe. Nous suivîmes l’agent sur le pont principal. Tout le personnel était aux aguets derrière leurs écrans d’ordinateurs.
- Une forme reptilienne, vous dites ? Pouvez-vous nous montrer un scan holographique de la zone ?
- Bien évidemment, Princesse Diana. Le voici.
Un plan d’Inwood Hill Park prit forme sous nos yeux, immense territoire forestier, s’étendant le long de la rivière Hudson. Je comprenais maintenant pourquoi Bruce avait tiqué à l’annonce de ce lieu. Lieu touristique où cette créature surgie de nulle part pourrait effrayer et blesser des innocents.
-Avez-vous pu identifier cette… créature ?
- D’après nos scanners, la créature se nommerait Killer Crocs. Il est doté d’une force surhumaine et surtout d’un facteur guérisseur.
L’image de ce monstre fit place au plan du parc. Il possédait l’apparence d’un crocodile anthropomorphe de grande taille. Je n’avais jamais rencontré un tel individu. Il allait nous donner du fil à retordre d’après la description de l’agent Horsner.
- La base se dirige en ce moment même vers Inwood Hill Park. Vous avez besoin d’un moyen de transport ? Princesse Diana ? Monsieur Wayne ?
L’agent nous tendit à tous les deux des oreillettes et des émetteurs/récepteurs pour ne pas perdre le contact durant la mission qui venait de se dévoiler comme un cauchemar pour les citoyens de New York.
- Non, ça devrait aller. Merci bien.
Par contre, je ne voyais pas Bruce accompagné d’une mallette ou quelque chose dans ce genre dans laquelle il aurait pu glisser son costume de Batman. La situation prenait des proportions de plus en plus immenses sur terre. Et en toute intelligence, il fallait mettre nos histoires privées de côté.
- Je vais y aller la première. On se retrouve là-bas !
Le sas du pont principal s’ouvrit devant moi tandis que je courrai suivant un long couloir qui me menait vers l’extérieur du Triskelion. Je passais un autre sas et je sentis soudainement l’air frais me vriller le visage. Des appareils du SHIELD se tenaient prêts à décoller à n’importe quel moment. J’inspirai grandement avant de me transformer et d’arborer le costume de mon alter-égo. Je plaçais l’oreillette et mon émetteur/récepteur que j’accrochais à mon corset, m’envolant aussitôt de la base en direction du parc et de cette horreur gigantesque. Bien vite, malheureusement, je découvris ce monstre enragé qui ravageait tout sur son passage. Je posais pied près des agents de la police qui commençaient à être totalement dépassés devant les cris d’horreur et de panique de la foule.
- Dressez-moi un périmètre de sécurité autour de cette zone. Faites évacuez le plus de personnes !
Ils acquiescèrent à mes directives d’un signe de la tête alors que déjà j’observais les dégâts que cette créature avait causés. Il ne semblait pas vouloir me prêter attention. Comme c’était bien dommage ! J’arrachais de son entrave de béton, un fin poteau en acier, retirant le panneau qui indiquait la direction d’une buvette dans le parc. Le lancer de javelot était, avec le tir à l’arc sur mon île, l’une des disciplines que j’appréciais le plus. Et c’est sans attendre que je lançais cette longue barre en acier transperçant mon adversaire au niveau de son omoplate. Le monstre se retourna fou de rage et de douleur essayant de retirer ce qui le freinait dans ses mouvements. Je pris mon lasso doré, le faisant tournoyer au-dessus de moi avant de lui envoyer dessus. Je devais prendre l’avantage. Les mailles magiques encerclèrent la créature qui se débattait avec une force indescriptible.... Tant… que je perdis cet avantage. Il prit entre ses mains mon lasso, provoquant ma réaction avant de m’envoyer valdinguer dans les airs violemment. Mon corps frappa à plusieurs reprises des arbres avant d’atterrir sévèrement sur un banc qui explosa sous le choc. Sonnée, je me redressais avec difficultés sur mes coudes. L’énergumène se dirigeait vers moi. Il avait réussi à retirer la barre de fer et j’allais y avoir droit, si je ne me relevais pas au plus vite …